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Non est enim vitium in orat
janvier 6, 2025
Al-Dhimma : que prévoit la charia pour les chrétiens en terre d’islam ?
janvier 13, 2025
Longtemps, les médias ont instillé l’idée que la Grande mosquée de Paris, qui est aussi une fédération groupant 700 mosquées algériennes dans l’hexagone, serait l’incarnation de l’islam modéré. Pourtant, ceux qui suivent son actualité depuis vingt-ans savent combien ses bonnes relations avec les Frères Musulmans ainsi que ses enseignements à destination des fidèles ne la range en aucun cas dans un imaginaire « islam républicain ».
Déjà, en mars 2005, Dalil Boubakeur vint au congrès des Frères Musulmans de l’UOIF pour exprimer toute son amitié à son président Lhaj Thami Breze. Interrogé sur la nature de leurs rapport il affirma : « Notre vieille amitié, c’est une amitié d’une décennie[…] nous voulons taire nos différences ou nos divergences de points de vue pour voir l’essentiel, l’essentiel. L’essentiel nous l’avons dit c’est la réussite de la communauté musulmane dans son insertion harmonieuse, sereine, dans la société française »
– Un journaliste posait la question : « mais il en reste des divergences ? »
– Boubakeur : « heu écoutez, des divergences non, nous avons été très francs, vous savez on a jamais caché nos divergences quand il y en a eu nous l’avons dit à un moment donné pour la constitution du CFCM, nous n’avons pas été tout à fait d’accord, et pendant le parcours de la consultation forcément il y a eut des moments mais là récemment avec la fondation nous avons vu que nos convergences sont vraiment trop fortes , sont vraiment importantes, donc nous allons inch’Allah aujourd’hui poser la pierre à partir de laquelle nous allons construire la confiance et le dialogue qui nous manquait vraiment […] Nos différences de visions ne doivent pas nous diviser, car nos objectifs sont tous convergents, seules nos méthodes peuvent différer. »
On comprend pourquoi, lorsque Nicolas Sarkozy interdit la venue de 5 prédicateurs étrangers à ce même congrès de l’UOIF en 2012, Dalil Boubakeur prit la défense de ces cheikhs partisans du Hamas et du califat : « L’UOIF compte des cheikhs internationaux en son sein, je ne jette pas la pierre comme cela a été fait durant le congrès du Bourget, même si cela fait peur à une certaine presse ou à la classe politique, je n’ai rien vu d’illégal à cela.(…) L’UOIF est composé de musulmans très rigoureux pour lesquels j’éprouve respect et fraternité » (Oumma.com, juillet 2012)
Dans son Guide de l’étudiant pour apprentis imâms, la Grande Mosquée de Paris cite en référence bibliographique le cheikh frériste Yusuf al Qaradawi (+2012) laudateur du Hamas ainsi qu’ un manuel de charia (Risâla de Qaraywani) considérant le jihâd comme un devoir afin de soumettre les non musulmans, et appelant à tuer ceux qui insultent le « prophète » ainsi que les homosexuels. Dans sa version arabe décryptée par l’islamologue Lina Murr Nehmé, ce Guide de l’étudiant promouvait un autre Frère Musulman, Wahbat Az-Zouhayli.
Depuis, les initiatives de collaboration avec les Frères Musulmans n’ont pas cessée. En 2016, un congrès national des musulmans fut organisé par les deux fédérations. En novembre 2021, le nouveau recteur Chems Eddine Hafiz alla à l’école de formation d’imâms de l’UOIF (renommée Musulmans de France), l’IESH, afin de soutenir cet incubateur à islamistes d’où énormément de profils radicaux ont été formés, jusqu’à des terroristes. La Grande Mosquée de Paris participe à un Conseil National des Imâms, voulu par Gérald Darmanin, regroupant toutes les mouvances islamistes : Tabligh, Frères Musulmans et Millî Görüş turc !
En 2018, Dalil Boubakeur vola au secours de l’imâm Tatai de Toulouse qui prononça des prêches louant le jihâd physique, le califat, la suprématie des musulmans, et une bataille finale qui verra les musulmans tuer les juifs selon le dessein d’Allah. Boubakeur fit un communiqué de soutien !
Abdallah Zekri, un des responsables de la Grande Mosquée de Paris s’en prit violemment à la jeune Mila , alors menacée de mort, en ces termes «qui sème le vent récolte la tempête. Cette fille, elle sait ce qu’elle a dit. Elle a pris ses responsabilités. Qu’elle critique les religions, je suis d’accord, mais d’insulter et tout ce qui s’ensuit… Maintenant, elle assume les conséquences de ce qu’elle a dit ». Zerki, secrétaire général du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) et figure de la GMP est souvent très cash à la radio : « Certes j’ai obtenu la nationalité française mais je suis algérien. Je ne suis pas assimilable, je suis un poison musulman, celui qui veut m’assimiler, il me mange et il meurt », en réaction aux discours politique promouvant l’assimilation des musulmans.
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En octobre 2021, la Grande Mosquée de Paris organisa un concours de mémorisation des « 40 hadith » du jurisconsulte Nawawi (1233-1277), un recueil incontournable chez les sunnites de toute tendance, vendu en Fnac et dans toutes les librairies musulmanes.
Or, que contiennent ces fameux hadith (traditions rapportant les paroles du prophète, deuxième source de la loi islamique) ?
Le hadith n° 8 :
Il m’a été ordonné de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est d’autre divinité qu’Allah, et que Mohammed [Mahomet] est Son Envoyé, qu’ils accomplissent la prière rituelle, qu’ils acquittent la Zekâa.
Le hadith n°14 :
Il n’est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s’il s’agit d’un des trois coupables que voici: le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l’apostat qui se sépare de la communauté musulmane.
Le hadith n°17 :
Certes, Allah a prescrit de pratiquer le bien en toutes choses. Lors donc que vous tuez, tuez bien. Lors donc que vous égorgez, égorgez bien. Que chacun de vous aiguise son coutelas et traite bien sa victime.
Les victimes en question seraient-elles uniquement des animaux concernant ce dernier Hadith ? C’est ce que tentent de faire croire les militants musulmans aux non musulmans pour rassurer.
Dans la traduction de Mohammed Tahar, éditée aux Deux Océans, choisie par l’Institut du Monde Arabe (référence NAW 242.11 de la bibliothèque de l’IMA) le traducteur précise que, si dans le Hadith 17 (p.46), le mot « égorgez » concerne les animaux, il précise également que le verbe « tuez » concerne les hommes. Ces deux précisions se trouvant entre parenthèse.
Le traducteur Mohammed Tahar, spécialiste de la langue arabe classique, accompagne le hadith 17 d’une note explicative en bas de page, dont voici la reproduction intégrale :
Dans les cas d’exécution (décapitation par le sabre), le bourreau est tenu d’avoir une lame parfaitement aiguisée. L’application de la peine capitale en vertu d’une Loi révélée doit s’accompagner de dignité et de respect pour l’être humain ,pour qui, si il est croyant, le bien le plus cher n’est certes pas la vie de ce monde.
En octobre 2023, une « alliance d’imâms » européens tint congrès à la Grande mosquée de Paris, avec le bosniaque Mustafa Ceric, membre du Conseil européen de la Fatwa des Frères Musulmans, ainsi que Hussam Siddiq Khosa de la Grande mosquée de Madrid, institution salafiste épinglée pour des financement vers Al-Qaida.
En région, les mosquées affiliées à la fédération de la Grande mosquée de Paris sont souvent bienveillantes envers les Frères Musulmans, la liste serait trop longue. Les exemples ci-dessus devraient convaincre de considérer comme dangereuses les 700 mosquées affiliées à ce bras religieux de l’Algérie, pays qui, rappelons-le, a soutenu le Hamas pour son attaque terroriste du 7 octobre 2023.