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Silence, on viole
novembre 7, 2023
La Fédération Nationale de l’Enseignement Musulman
L’UOIF a réussi son coup en organisant les « premières assises nationales de l’enseignement privé musulman » le 23 mai 2015 à Bagnolet. Les médias ont largement relayé le lancement du pendant de la Fédération Nationale de l’Enseignement Musulman (FNEM), avec un ancien recteur d’académie et inspecteur général de l’Education nationale, Bernard Toutlemonde, qui fit la conférence inaugurale. Autre personnalité qui s’est prêtée au jeu de la respectabilisation de la fédération musulmane, Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, ancien professeur à Science-Po et Picpus, à qui revint l’honneur de la première intervention de la journée.
« Une quarantaine de projets d’écoles privées musulmanes tentent de se lancer » titrait Le Monde en mai 2015. En 2016, on dénombre 27 écoles maternelles et une dizaine de collège-lycées déjà opérationnels.
La polémique du collège-lycée Averroès de Lille
Le collège-lycée Averroès inauguré en 2003, logée dans la mosquée de Lille-Sud, est le fleuron scolaire de l’Union des organisations islamiques de France, de par ses bons résultats au bac et le professionnalisme de sa gestion.
Dirigé par Amar Lasfar, dirigeant de l’UOIF, il s’est attiré une polémique en 2015 lorsque Sofiane Zitouni, ancien professeur de philosophie au lycée Averroès, se fendit d’une tribune dans Libération[1] dénonçant l’antisémitisme et islamisme supposés de l’école.
Mohamed Louizi, ancien membre de l’UOIF, repenti, a tenu à prendre la défense de son homologue Sofiane Zitouni en apportant des informations corroborant la radicalité de l’école. Louizi a cumulé tant d’informations sur son ancienne organisation qu’il en a fait un livre, disponible gratuitement sur internet. Il y dénonce un prêche du professeur de mathématique Mohamed Karat [2] visionnable sur Youtube sous le titre « La victoire de Gaza » donnée en août 2014 à la mosquée de Villeneuve d’Ascq:
« La preuve est désormais fournie pour démontrer, sans l’ombre d’une ambigüité, qu’au moins, un professeur de mathématiques au sein du « Collège-Lycée Averroès » est un idéologue, qui s’assume en public, vulgarisant et reproduisant, avec une violence verbale inouïe, toute la rhétorique islamiste concernant le discours de la confrérie, depuis Hassan Al-Banna jusqu’au Hamas. Son discours est accessible à tout le monde sur le net.
(…) Le mot « Paix » n’a été prononcé qu’une seule fois.
Le plus incroyable, mais peu surprenant, est que la confrérie des « Frères Musulmans », son fondateur et son bras armé (Hamas) cumulent, à eux seuls, une occurrence totale de 28 fois. »
Makhlouf Mameche, directeur adjoint du Lycée Averroès vice-président de l’Union des organisations islamiques de France en charge de l’enseignement privé, donne souvent des conférences à la mosquée de Lille où se loge le lycée Averroès. Dans une de ses conférences de novembre 2012, il préconise la discrétion et la prudence dans l’avancée de l’agenda islamiste :
« Voilà comment le Prophète a planifié, dans un secret total, son plan d’action, son projet, son programme. On ne doit pas dévoiler aux autres tout ce qu’on fait chers frères chères sœurs, mais on doit travailler secrètement, jusqu’à ce qu’on mette en place le projet entier. »
Puis Mameche prit un exemple guerrier :
« Un des compagnons [du prophète] lui dit : ‘Si tu nous le permets nous attaquons demain les habitants de Madina’. Les compagnons étaient prêts ! Du moment qu’ils ont passé un serment, du moment qu’ils ont compris leur rôle à jouer dans la société, ils étaient prêts ! Mais le Prophète lui dit ‘Rien ne permet cette attaque pour le moment, retournez à vous campements. Car les compagnons à cette époque là étaient dans une situation de faiblesse. (…) il leur a dit ‘Plus tard’, quand toutes les conditions seront réunies »
La patience et le travail pour une communauté gagnant en puissance sont préconisés, tout parallélisme avec leur situation minoritaire en France n’est que pure coïncidence :
« Quand on est en état de faiblesse, il faut attendre un peu. Il faut acquérir la force pour pouvoir réagir. En tant que communauté musulmane de France, nous devrons travailler en douceur, sans crier au loup. Nous devons multiplier nos actions sans faire trop de bruit. »
Makhlouf Mameche préside la FNEMF, ce qui est inquiétant quand on connaît sa proximité avec Hani Ramadan, qui fut invité plusieurs fois par les parents d’élèves du lycée pour y donner des conférences. Hassan Iquioussen, pro califat, négateur du génocide arménien, défenseur assumé des Frères[3], donna lui des cours d’éthique au lycée les premières années. La concrétisation du contrat avec l’état en 2008 fait que les professeurs sont à choisir parmi une liste soumise par l’Education Nationale, du moins, pour les professeurs de sciences humaines.
Mameche confie au média Saphirnews étudier la mise sur pieds d’écoles à Mulhouse, Paris, Rouen, Besançon, Strasbourg, Grenoble, Valencienne et Dunkerque notamment, et évoque le début de la FNEMF :
« Lors de la création de la Fédération, cinq établissements en ont été membres. Ce sont les grands établissements de France : le lycée Averroès à Lille, premier lycée musulman en France en 2013, premier lycée musulman à avoir été sous contrat d’association avec l’État ; le groupe scolaire al-Kindi, à Lyon, qui a signé cette année un contrat avec l’État ; le collège-lycée Éducation et Savoir, à Vitry-sur-Seine ; le collège-lycée Ibn Khaldoun, à Marseille ; l’école primaire La Plume, à Grenoble, qui, elle, existe depuis 10 ans mais qui n’a pas encore signé avec l’État. Ils représentent au total jusqu’à environ 1 200 à 1 300 élèves[4]. »
Le collège-lycée de Villejuif.
Un des établissements phare de la FNEM et l’école Education et Savoir de Villejuif, qui s’est agrandie en 2019. Lors d’un diner de gala en 2018 pour lever des fonds, l’imâm frériste Ilyess de la grande mosquée de Créteil était présent, tout comme le président de l’UOIF/MF Ahmed Jabballah. Malheureusement le rectorat de Créteil autorise ce collège-lycée.
L’école d’ Halluin
A Halluin L’école primaire Al-Fitra a aussi ouvert ses portes en septembre 2015. Accolée à la grande mosquée (avec minaret) Tawid de la ville, elle accueille pour sa première rentrée 80 élèves. Un excellent départ pour cette ville de 21 000 habitants. Il faut donc cerner le profil de la mosquée s’où émane cette institution pour se rendre compte de son degré de radicalité.
Un prêche du vendredi 10 avril 2014 disponible en ligne, voit dans les « instruments de musique », un des « signes de la fin des temps », la musique instrumentale étant interdite chez les salafistes. Pourtant, la musique est au programme des écoles primaires françaises, on voit bien là le décalage avec la conception française de l’éveil à la musique dès le plus jeune âge.
Voilà le contenu du prêche :
« ô musulmans,
L’apparition des instruments de musique et le fait de les rendre licites est certes répandu depuis longtemps déjà, mais aujourd’hui ils le sont encore plus et ceci aux quatre coins de la terre.
Au point qu’il devient extrêmement difficile de trouver quelqu’un qui n’ écoute pas la musique que ce soit de manière volontaire ou qu’il y soit contraint. On dénombre 3 grandes tentations qui sont en relations les unes envers les autres :
-la musique, elle enivre les cœurs
-les boissons alcoolisées, elles font perdre la raison
-les flûtes féminines du diable, elles tentent les âmes par leur voix.
Shaytan a établi un lien indénouable entre ces 3 tentations[5] »
Un permis de tuer ceux qui ont une foi tiède est rappelé dans un prêche du 17 avril, également consacré aux « signes de la fin des temps », s’appuyant sur un dire du Prophète :
« Abdallah ibn Massoud rapporte que le messager d’Allah(saws) a dit : « un groupe de gens apparaîtra à la fin des temps, ils seront jeunes, faibles d’esprit et proclamant les paroles des meilleurs d’entre la création, leur foi ne dépassera pas leur gorge, ils sortent de la religion comme la flèche sort de sa cible. Où que vous les rencontriez, tuez-les car il y a dans leur assassinat une récompense le jour de la Résurrection pour celui qui les tue[6]. »
Rachid Haddach est un des conférenciers invités par la mosquée d’Halluin. Ses conférences sont mises en ligne sur le site de la mosquée. Sur Facebook, il se vante[7] de participer à un colloque avec le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, le saoudien cheikh Abdel Mohsen At-Turki, qui veille à la diffusion du wahhabisme à travers le monde. Une « très belle rencontre » selon Haddach. C’est donc sans surprise que Haddach collabore avec l’institut de formation Atlas[8] enseignant la charia en ligne, dont le quatrième trimestre est consacré à l’étude des Quarante hadith de Nawâwi , livre de prescriptions chariatiques dont le 14ème demande de mettre à mort l’apostat et le 29ème considère la guerre sainte comme le « sommet de la religion » . La plupart des enseignants de Atlas ont été formés en Arabie Saoudite.
En août 2015, Haddach qualifie de « très belle intervention » une conférence vidéo du professeur Yahia Michot, comparant le sort des Juifs durant la seconde guerre mondiale avec celui des envahisseurs musulmans en Andalousie, injustement déportés après la Reconquista, selon lui.
Le 21 mars 2015, Haddach participe à une conférence commune avec Ahmed Jaballah, le président actuel de l’UOIF, à la mosquée de Lieusaint.
Ainsi, l’école musulmane qui escompte un statut de contrat avec l’état dans cinq ans, encadre les enfants dans un univers communautaire, où l’islam pratiqué en Arabie Saoudite est considéré comme un modèle à suivre. Inquiétant.
L’école de Corbeil-Essonne
Autre école musulmane qui a ouvert à la rentrée 2015, l’école Excellence de la ville de Corbeil-Essonne, qui accueille 144 du CP au CE2, et de la sixième à la quatrième. Deux heures par semaine sont consacrées à l’islam, et six à la langue arabe ! Mohammed Reda, 44 ans, témoigne au Parisien. « J’ai inscrit mes trois enfants à l’école. Je suis musulman originaire du Maghreb, ma femme est française, et nous voulions que nos enfants gardent ce mariage de cultures[9]. » On remarque que sur les photos des classes publiée sur Facebook par l’école, seules les lettres arabes sont affichées au mur sur des grandes feuilles, couvrant ainsi tout le tour de la salle.
Décines
Au sud de Lyon le collège-lycée Al-Kindi de Décines ouvrit contre l’avis du recteur Alain Morvan qui avoua avoir subi des pressions de la part du Ministère de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. Il fut limogé peu après avoir dénoncé l’intégrisme du lieu. Edifié sur 8500m2, comprenant 500 élèves en 2019, il reçut son homologation en tant qu’établissement « sous contrat » dans des délais anormalement rapides en 2008, dénotant un coup de pouce de l’Intérieur à l’époque. Rappelons qu’en étant sous contrat, l’établissement reçoit des subventions de la Région.
L’ambition du Lycée Al-Kindy fut développée par une des responsables lors d’un reportage vidéo[10] réalisé par l’UOIF lors du meeting du Bourget en avril 2009. L’objectif premier de l’école ne serait pas de préparer prioritairement des jeunes aux filières professionnelles mais « de les former et de les aider à devenir des futurs porteurs de projets, que ce soit au niveau de l’éducatif, que ce soit au niveau d’associations, pour permettre justement la structuration de la communauté musulmane au sein de la France entière ». En somme préparer les futurs cadres qui mettront sur pied un réseau national parallèle d’éducation islamique. Preuve que les inquiétudes du recteur Morvan n’étaient pas infondées, voici ce que rapporte le journal Lyon Plus dans son édition du 22 mars 2010 : « Samedi dernier, c’était journée portes ouvertes au lycée Al Kindi. Beaucoup de monde et des élèves heureux de montrer leur travail. Dans une salle de présentation des cours de civilisation islamique, des affiches qui expliquent les ablutions. Et un panneau sur le mariage, réalisé par deux élèves de Seconde, où on lit : « Les femmes doivent obéir à leur mari, sauf si c’est contraire aux préceptes de l’islam. Elles ne doivent pas sortir sans leur permission. »
Deux écoles musulmanes à Nanterre.
A la rentrée 2015 ce sont deux écoles musulmanes qui ont ouvert à Nanterre. Ces deux nouveaux établissements musulmans dans les Hauts-de-Seine « ont littéralement été pris d’assaut » rapportait Le Parisien. Sur plus de 500 souhaits de scolarisation, seuls 152 élèves ont trouvé leur place dans les classes allant du CP à la 5e. Arabe et islam sont des matières obligatoires. Le directeur de l’établissement Ibn Badis, Sabar Kabbouchi, a une barbe de 20cm de long, et toutes les maitresses sont voilées. L’école se situe dans les locaux de la toute récente grande mosquée de la ville. : «Pour vingt places en cours préparatoire (CP), nous avons eu cinquante demandes, et une quarantaine pour les classes de CE1 et CE2», assure Rachid Abdouni, président de l’association Orientation au Parisien. Abdouni est aussi secrétaire adjoint du syndicat UNSA des fonctionnaires territoriaux. Il dirige l’association Irchad qui gère la mosquée de Nanterre, dont la première pierre fut posée en présence du maire et du préfet.
L’autre écolen ommée Loukman est elle portée par le collectif IDEAL, sans lien avec la FNEM des Frères. L’Académie de Versailles a autorisé en 2015 l’ouverture de cette école.
Les déboires du collège-lycée d’Aubervilliers
Le collège-lycée La Réussite d’Aubervilliers est un des premiers établissement scolaires musulman à avoir vu le jour, mais 14 ans après son ouverture, les fins de mois sont toujours difficiles. Les frais de scolarité payés par les parents d’élèves ne suffisent pas à couvrir les frais de fonctionnement et les déficits annuels s’élèvent à 300.000 euros. La Réussite a dû fermer des classes de première et de terminale. Chaque année depuis l’ouverture en 2001, une demande d’agrément nécessaire à l’obtention de subventions est envoyée au rectorat. Jusqu’en 2008, ces requêtes ont toutes été rejetées.
Un journaliste de Street Press a rencontré le directeur de l’établissement, au centre d’une tourmente judiciaire :
« Les poursuites judiciaires à l’encontre de Dhaou Meskine en 2006 n’ont sans doute pas facilité le dossier. Cette année-là, l’ancien imam de Clichy-sous-Bois est mis en examen pour des opérations financières et immobilières illégales, en lien avec une entreprise terroriste. Depuis, il a été relaxé et a gagné quelques cheveux blancs. Quand il évoque les démarches à répétition auprès du rectorat, le religieux se gratte le crâne. Entre deux gorgées de thé, il fait part de son incompréhension :
« Avec les mêmes locaux, les mêmes papiers, les mêmes personnes, ils ont donné l’agrément (la première étape avant de passer sous contrat, ndlr) pour la partie lycée en 2008, mais pas au collège. Pourquoi le donner au lycée qui vient tout juste d’ouvrir et pas au collège lancé il y a des années ?[11] »
En Seine-Saint-Denis, quatre autres écoles musulmanes se sont installées: le groupe scolaire Bellevue Muhammed Hamidullah à Clichy-sous-Bois, l’école APCS El Dirrayah à Sevran, et deux autres à Sevran et Aulnay. Ce qui fait du 93 le département le plus riche en écoles musulmanes.
Une prochaine école à Clermont-Ferrand
Un projet de mosquée devrait être construit d’ici 5 à 10 ans boulevard Etienne Clémentel, dans les quartiers Nord de Clermont-Ferrand. L’actuelle mosquée Assalam, membre de l’UOIF, sera étendue sur un terrain voisin de plus de 2200 m2 en cours d’acquisition. Le site accueillera un collège privé musulman, le premier en Auvergne. Il devrait accueillir à terme cinq cents à six cents élèves. 7 millions d’euros sont nécessaires pour construire le complexe. Pour l’instant (avril 2016) 640 000 euros ont été collecté à 80% parmi les fidèles locaux mais aussi des mécènes de toute la France et d’Europe.
Le collège-lycée Ibn Khaldoun de Marseille
Egalement dans l’orbite de l’UOIF, le collège-lycée Ibn Khaldon de Marseille, ouvert en 2009, a vu ses classes de sixième bénéficier du contrat avec l’état à la rentrée 2015. Dirigé par Mohsen NGazou, qui est aussi imâm, l’établissement a bénéficié pour son ouverture de La Banque islamique de développement de l’Arabie Saoudite, qui accorda un don de 500 000 dollars. Lors de l’événement de la contractualisation avec l’état, qui permet à l’école de bénéficier d’une dotation de 600 euros par élève et par an de la Région, une journaliste de La Provence alla enquêter sur place. A son arrivée, elle raconte : « La visite commence sur un léger malaise : « Désolé, je ne serre pas la main des femmes », nous lance, souriant, mais contrit, l’agent d’accueil à qui nous tendons la nôtre.[12] »
Moshen NGazou cumule plusieurs responsabilités éducatives au sein de l’UOIF, de l’UOIE à Bruxelles et du FNEM. « Il est une des rares plumes de la mouvance qui diffuse sans gêne l’idéologie d’Hassan Al Banna[13] » informe Mohamed Louizi qui a quitté l’UOIF.
Un rapide coup d’œil sur la page Facebook nous montre les sorties scolaires : le 4 avril 2016, la direction emmena des élèves en voyages à Londres. L’East London Mosque fut une des visites comme l’illustre une photo mise en ligne par la direction. Membre du Conseil Musulman de Grande-Bretagne, réputé radical, la « mosquée de l’Est londonien » a accueilli pour des conférences Abdurraheem Green, qui s’ y est illustré pour avoir déclaré aux fidèles : « la démocratie est antithétique avec l’islam ». Autre conférencier sulfureux, Anwar al-Awlaki, qui donna une série de conférences en 2003 dans l’établissement, connu pour afficher son soutien aux djihadistes somaliens, les « shebabs » qui ont prêté allégeance à Al Qaida en 2012. Suspecté d’être membre d’Al-Qaida, et réitérant des appels au jihâd contre les Etats-Unis, son pays de naissance, Al-Awlaki fut tué par un drône américain au Yémen en septembre 2011.
La sénatrice de Marseille Samia Ghali (PS) se vanta sur sa page Facebook d’avoir défendu auprès du Ministère de l’Éducation nationale la demande de contrat d’association avec l’état.
L’école La Plume de Grenoble
L’école La Plume partageait ses locaux jusqu’en 2016 avec la mosquée Al Kawtar fermée par le préfet ce début février 2019 pour les appels au djihad de son imâm. L’école tient un stand au congrès de l’UOIF. L’école invitait, comme la mosquée, des intervenants du CCIF. Un rapport du CCIF dit que “L’Etat français et ses institutions sont responsables de 70% des actes islamophobes”. Peu leur importe aussi que Samy Debah, ancien prédicateur fondamentaliste tabligh et fondateur du CCIF, ait dit que les lois interdisant les signes religieux à l’école (2004) et la burqa (2010) “sont des lois islamophobes”.
Autre invitée de l’école de la plume, Mondon Karima qui a récemment déclaré dans la presse internationale : “être musulmane en France c’est vivre dans un régime d’APARTHEID”et “les femmes françaises musulmanes subissent de nombreuses PERSÉCUTIONS”. Apartheid, persécutions, Mondon Karima n’ignore pas le sens des mots, elle se présente comme professeur d’histoire et de français.
Lingosheim près de Strasbourg
A Lingosheim en Alsace, l’école Iqraa est logée au sein même de la mosquée. Les « Qatar papers[14] » ont révélé que la fondation Qatar Charity a versé 101 816 euros en 2014 à l’association Education et Réussite qui gère l’école. Cette école scolarise les enfants depuis la maternelle jusqu’au collège. La page Facebook de la mosquée relait les conférences du site frériste « Havre de Savoir ». Les élèves concoctent des « pierres noires » de la Mecque en carton et des minarets en guise de travail manuel. La seule vidéo d’une classe prise sur le vif montre un cours où est racontée la vie de Mahomet pour la section des 13-15 ans.
Vaux-en-Velin
L’école primaire « Nouvel Horizon » de Vaux-en-Velin dispense 5 heures d’arabe par semaine, 2 heures 30 d’apprentissage des textes sacrés ainsi qu’une heure d’éveil à la foi ! Cette école ouvrit en 2011 en tant qu’école coranique…puis se transforma en école primaire à la rentrée 2011/2012. Le trésorier est Kamel Oueslatide nationalité tunisienne, connu du SCRT comme étant « salafiste »
Val-de-Bussy en Seine-et-Marne
L’école « Avenir Val-de-Bussy », située dans l’enceinte de la mosquée frériste, a été enregistrée au rectorat de Créteil en avril 2020. Une classe double niveau CP-CE1 a démarré en septembre ce cette même année. La directrice, non voilée et parlant parfaitement le français, est mise en avant pour rassurer les institutions. L’objectif et d’ouvrir au fur et à mesure toutes les classes jusqu’au lycée. Dans la vidéo de présentation, truffée d’’expressions arabes et de fautes d’orthographes, le président de la mosquée Tawba Farid Chaoui rappelle que l’objectif d’ouvrir une école était présent dès le début de l’ouverture du centre islamiste. Un reportage en caméra caché de l’Observatoire de l’islamisation montre que les théoriciens des Frères Musulmans sont diffusés dans la librairie de la mosquée, notamment Sayyed Sabbiq, Al-Qaradawi, Abu Bakr Al Jazairi et Maulana Mawdûdi. Ils plaident tous pour un état islamique imposé par la force du jihâd armé.
Les islamistes turcs ouvrent aussi des écoles
En plus de ces écoles fréristes, il faut mentionner que leurs grands alliés historiques du Millî Görüş (islamistes turcs), partageant la même idéologie, qui ouvrent également des écoles chaque année en France. Le groupe scolaire la Maison d’Alarqam à Vénissieux, le collège La Vertu (situé dans la mosquée turque d’Annecy), le groupe scolaire Eyyûb Sultan à Strasbourg, le groupe scolaire Bellevue Muhammed Hamidullah à Clichy, le groupe scolaire La Lumière du Savoir à Corbeil-Essonnes & l’école primaire La Plume Bleue à Villefranche-sur-Saône font tous partie de l’Union Européenne Pour l’Enseignement Privé Musulman (UEMP) créée par le Millî Görüş. D’autres établissements de l’UEMP sont en cours de projet à Belfort, Bordeaux, Albertville, Metz, Besançon et Rennes, sans que l’état ne fasse avorter ces nouveaux ensemencements d’islamisme.
L’Institut Européen de Sciences Humaines, l’école d’imâms.
L’UOIF dispose de deux écoles d’imams. Le centre de Saint Léger du Fougeret, dans la Nièvre, est le site historique du pompeux Institut européen de sciences humaines (IESH), qui ouvrit ses portes en 1990 grâce à des fonds Saoudiens, inauguré en présence de Yussef Al-Qaradâwî, longtemps membre du « conseil scientifique ». Le fondateur de l’IESH, Zuhair Mahmood, Frère musulman revendiqué, raconte aux journalistes Chesnot et Malbrunot la stratégie de départ : « A l’époque, la question qui se pose pour nous est la suivante : l’institut doit-il être réservé aux seuls Frères Musulmans, ou bien être géré par ces derniers au profit de tous les musulmans ? Finalement, nous avons choisi la deuxième option[15]. »
Ahmed Jaballah, président de l’UOIF à la fin des années 80, est un des responsables de l’enseignement. Dans un texte à destination de ses élèves, « Nos religions et leurs interdits, le cas de la religion musulmane » il énonce une série d’agissements méritant des « sanctions judiciaires ». Parmi les différentes actions répréhensibles, on peut lire « L’apostasie est totalement prohibée.[16] ». Cela est très inquiétant, car la sanction pénale envers les apostats prévue par l’islam (sunnite ou chiite) est la mise à mort .
La fondation Qatar Charity finance l’hébergement des étudiants de l’IESH, au moins pour 450 000 euros ces dernières années selon les Qatar Papers.
Le centre de Saint-Léger du Fougeret a parfois d’autres utilités, comme par exemple en septembre 1993, quand une délégation koweïtienne sollicita les responsables de l’institut pour conclure un accord commercial portant sur l’achat de viande. En janvier 1994 le ministre des Biens Islamiques et des affaires religieuses de ce même Koweït promut Ahmed Jaballah superviseur en France des viandes exportées vers le Koweït. Un privilège très honorifique et peut-être non sans arrières pensées financières.
Au niveau de la mentalité des élèves de l’école, celui qui est devenu un célèbre prédicateur de la mouvance, Nabil Ennasri, avait rédigé un article[17] intitulé sobrement « A quand les prochaines émeutes en France ? » mis en ligne le 11 octobre 2009 sur Oumma.com, le média en ligne musulman le plus lu en France. Ecrit suite à la relaxe par la Cour d’assise d’un policier ayant tué un cambrioleur arabe en délit de fuite, il se termine par cette sentence : » Qu’on ne s’étonne pas alors si une autre flambée de violences, plus dure et plus violente, risque d’embraser à nouveau les banlieues françaises. En tout cas, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous aura pas prévenu… ». Voilà qui a le mérite de la clarté.
Le journaliste israélien Zvi Jecheskeli qui a infiltré l’IESH pour un documentaire remarquait avec amusement que sur la pancarte plantée à l’entrée, la traduction en arabe est simplement « école de charia ».
A l’été 2020, la justice française s’est intéressée aux financements suspects de l’IESH. Plusieurs transferts d’argent ont en effet été détectés entre les pays du Golfe, Koweït et Qatar, et l’établissement. En août 2018, l’« école des imams » aurait ainsi reçu une donation de 750 000 euros de Qatar Charity. Puis 150 000 euros, en novembre 2019, du département des affaires islamique du Koweït, et 600 000 euros par un compte bancaire britannique ayant financé un centre musulman à Marseille. Si ce procédé n’est pas illégal, les enquêteurs cherchent à déterminer si le fonds de dotation n’aurait pas financé des projets donnant lieu à facturation, ce qui le serait. Les autorités cherchent également à savoir si certains de ces financements destinés à l’institut, n’auraient pas été détournés à des fins privées.
Selon les informations du Parisien, les autorités auraient relevé une discordance entre le chiffre d’affaires de l’IESH et ses investissements immobiliers. La justice s’intéresse notamment aux sources de financement qui ont permis la réalisation discrète, en 2018, d’une résidence de 26 logements étudiant à La Courneuve pour un montant de 2 millions d’euros. Le projet de campus universitaire est aussi dans le collimateur.
Des terroristes passés par l’IESH.
Dans l’annuaire des anciens élèves de l’IESH figure Thomas Barnouin qui est parti faire le djihad en Syrie et en Irak dans les rangs de l’Etat Islamique, aujourd’hui détenu dans une prison Kurde. Autres anciens élèves, Reda Hame, recruté en Syrie pour venir frapper une salle de concert à Paris et Inès Madani, condamnée à 30ans de réclusion en première instance pour avoir tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame en septembre 2016. Selon Le Parisien qui a enquêté sur l’établissement dans son édition du 30 juillet 2020, « une poignée d’autres étudiants de l’IESH, aux résonances moins médiatiques, est aussi partie combattre en Syrie ».
Rachid Zejli, imâm marocain de la mosquée Ghazzali de Troyes, recruta comme imâm de sa mosquée le terroriste marocain Abdelilah Ziyad condamné en 1997 devant le tribunal de Paris à huit ans de prison pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Une caméra cachée de l’émission Complément d’enquête filma le terroriste en train de prêcher dans cette mosquée qui invite amicalement le maire François Baroin à manger lors du Ramadan.
Ziyad a été co fondateur en 1993 du Mouvement islamiste combattant destiné à recruter des terroristes marocains, et auparavant activiste du groupe terroriste Shabiba de Abdelaziz Nuamani, qui se donnait pour mission d’attaquer les « mauvais musulmans » et les « apostats ». Il est considéré comme le cerveau de l’attentat contre l’hôtel Atlas Asni de Marrakech en août 1994, qui fera deux morts. Il sort de prison en 2001 (déjà !), puis réapparait à Chartres (Eure-et-Loir) où il croise la route d’Omar Ismaïl Mostefaï, l’un des kamikazes du Bataclan.
Interrogé sur la décision d’intégrer le terroriste dans son équipe par la presse locale, Rachid Zejli informe sur les liens du premier avec l’IESH :« Il (Abdelilah Ziyad) nous a été conseillé par un ami. Ensuite, nous avons su qu’il avait été récemment pris en charge à l’Institut européen des sciences humaines de Château-Chinon[18]».
Le boom des instituts de formations en charia
Centre Shatibi
Né à Stains en 2014, dirigé par Nabil Ennasri, connu pour son blog sur le Qatar hébergé sur LeMonde.fr, le centre comprend pas moins de 15 professeurs, majoritairement passés par l’IESH. Le coût annuel de la formation est de 365 euros.
Nabil Ennasri, dont on a vu plus haut qu’il se demande quand auront lieu les prochaines émeutes en France de manière provocatrice, a fait validée sa thèse intitulée Yûsuf al-Qaradhâwî et la politique étrangère du Qatar : une diplomatie « religieuse » ? : 2003-2013, à cause d’un jury composé de compagnons de route de l’UOIF comme le sociologue Vincent Geisser.
Ce centre rencontre un grand succès de par la grande notoriété de son directeur chez les musulmans pratiquants.
La Maison des Savoirs
L’institut « La Maison des savoirs » dirigé par Zakaria Seddiki, qui fut le premier directeur de l’école de charia des Frères Musulmans en France, l’IESH.
Institut de Formation à l’Ethique
Fethalla Otmani, expert au Conseil européen de la Fatwa, a fondé l’Institut de Formation à l’Ethique en 2016 avec Tariq Ramadan. Ils interviennent à ce titre dans les mosquées fréristes en plus de leurs leçons visionnables sur Internet. L’inscription annuelle pour suivre les cours est de 280 euros.
Institut de Formation d’études musulmanes
L’IFEM basé à Bordeaux, qui a de vrais locaux avec trois professeurs permanents, est dirigé par Saïd Moktafi issu de l’IESH, un ingénieur réseau et moniteur en arts martiaux chinois.
L’institut décrit ses activités ainsi : « Basé sur une formation annuelle (cursus de 3 années) et sur des formules modulaires, l’IFEM vous permettra d’approfondir vos connaissances dans les différentes matières. » Ces matières sont selon leurs visuels « sciences islamique », « coran » et « langue arabe ». Parmi les « ouvrages de référence » , ceux de Moncef Zenati, cadre de la confrérie en France, qui plaide pour la charia.
« Invité d’honneur » au diner de gala pour financer l’institut en décembre 2019, Youssef Ibram du Conseil européen de la Fatwa (CEFR) qui rédigea un Recueil de fatwas dans lequel on lit que le terroriste qui cible Israël est approuvé, « l’opération martyr réjouit Allah » lit-on dans un avis du CEFR de 2003. Nous avons vu plus haut qu’Ibram approuve la charia en Arabie Saoudite et qu’il ordonne aux femmes de baisser les yeux. Son refus de condamner la lapidation lui a valu de quitter la mosquée de Zurich dont il était l’imâm, la direction n’appréciant pas la franchise devant les médias « mécréants », attitude manquant de prudence pour se faire accepter.
L’IFEM connaît un franc succès et ses classes d’une trentaine d’élèves chacune sont pleines.
Institut des Sciences Humaines Nawâwi
L’Institut des Sciences Humaines Nawâwi basé à Saint-Etienne depuis 2015, propose des cours de « sciences islamiques » est dirigé par Andallah Haloui, issu de l’IESH. Lors de son diner de gala pour lever des fonds en octobre 2018, participèrent en tête d’affiche le frère Larbi Becheri, doyen de l’IESH, ainsi que trois professeurs de cet institut de charia de référence de la confrérie ! L’institut donne ses cours en « présenciel » dans des locaux.
[1] Tribune de Sofiane Zitouni dans Libération, intitulée « Pourquoi j’ai démissionné du lycée Averroès », du 6 février 2015.
[2] Pages 153 et suivantes du livre « Lycée Averroès : l’arbre qui cache le désert » . http://mlouizi.l.m.f.unblog.fr/files/2015/03/lycee-averroes-larbre-qui-cache-le-desert-05.pdf
[3] Voir le chapitre qui lui est consacré dans le livre Mosquées Radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit (éditions DMM, 2016) écrit par Joachim Véliocas.
[4] Enseignement privé : « L’éducation est le défi numéro un des musulmans », Saphirnews, 6 octobre 2014.
[5] http://mosquee-halluin.fr/preche-du-vendredi/17-04-2015-les-signes-de-la-fin-des-temps-le-vin-la-fornication-et-les-instruments-de-musique
[6] http://mosquee-halluin.fr/preche-du-vendredi/10-04-2015-les-signes-de-la-fin-des-temps-les-khawaridjs-et-les-faux-prophetes
[7] Page Facebook de Rachid Haddach, publication du 22 novembre 2014.
[8] Rachid Haddache a ses conférences en ligne sur le site d’Atlas, et en fait la promotion le 22 mars sur Facebook.
[9] La deuxième école musulmane de l’Essonne ouvre à Corbeil, Ariane Maurisson, Le Parisien, 26 juillet 2015
[10] http://www.ramf-uoif.fr/index.php?option=content&task=view&id=63
[11] Matthieu Bidan, Le chemin de croix des écoles musulmanes, Street Press, 16 mars 2015
[12] Delphine Tanguy, L’État reconnaît le collège musulman Ibn Khaldoun, La Provence, 10 juillet 2015.
[13] Mohamed Louizi, Pourquoi j’ai quitté les Frères Musulmans, éditions Michalon, 2016, page 202.
[14] Christian Chenot et Georges Malbrunot, Qatar Papers, Michel Laffon, 2019, page 72.
[15] Zuhair Mahmood cité dans Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Qatar Papers, Michel Lafon, 2019, page 124.
[16] « La transgression de l’illicite entraîne pour son acteur, s’il n’a pas fait acte de repentir sincère, la colère divine mais aussi la sanction judiciaire appropriée définie par la loi » ; « l’apostasie est totalement prohibée ». Ahmed Jaballah, Nos religions et leurs interdits, le cas de la religion musulmane
[17] http://oumma.com/A-quand-les-prochaines-emeutes-en
[18] Lu dans L’Est-Eclair du 12 décembre 2015