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Infiltrés dans les mosquées fréristes
février 24, 2025
Le vétérinaire Alain de Peretti a fondé l’association Vigilance Halal il y a quinze ans, afin d’informer les consommateurs et d’alerter les décideurs politiques sur les aspects sanitaires, économiques et sociaux de la viande halal. Le refus des députés de légiférer sur l’étiquetage obligatoire permet à des produits halal d’arriver dans des rayons classiques sans que les consommateurs n’en soient informés.
CEMRI : Quelles sont les caractéristiques d’une viande halal, on imagine un sacrificateur récitant une prière pour chaque bête qu’il abat, comment arrivent-ils à industrialiser la cadence ? Les propriétés sanitaires sont-elles les mêmes ?
Alain de Peretti : Effectivement, en théorie, le sacrificateur doit être titulaire de l’agrément (payant …) d’une des 3 mosquées certificatrices ( Paris, Evry et Lyon) , il doit réciter une prière, être en état de pureté rituelle. Ces cartes de sacrificateurs font l’objet d’un trafic. Cela est bien sûr intenable avec les cadences industrielles ! L’animal doit être saigné sans étourdissement, et par section large du cou sectionnant la trachée et l’œsophage, en contravention avec les règles d’hygiène qui obligent à épargner ces organes car cela entraîne des régurgitations de l’estomac qui souillent la carcasse. Mais en fait le halal est une arnaque, résultat de l’alliance du mercantilisme et de la superstition, je connais un abattoir qui n’abat pas halal mais un imam vient mettre un tampon moyennant finance : le halal devient donc compatible avec les cadences industrielles.
CEMRI : L’étourdissement préalable des bêtes avant leur abattage est une règle européenne, pourquoi a-t-on fait une exception islamique ?
ADP : C’est une règle non contraignante pouvant faire l’objet d’une dérogation dans le cadre de la liberté de culte. Certains pays européens comme le Danemark ont supprimé cette dérogation. Par ailleurs l’argument ne tient pas car certaines religions ( disparues heureusement…) pratiquaient des sacrifices humains, tolérerait-on cela ? Cette comparaison un tantinet provocatrice permet de situer le problème à sa juste mesure ! De même que le voile islamique qui est en contradiction fondamentale avec les principes d’égalité homme- femme sont une raison absolue de son interdiction…
CEMRI : En mars 2012, un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), révélait que « alors que la demande en viande halal devrait correspondre à environ 10% des abattages totaux, on estime que le volume d’abattage rituel atteint 40% des abattages totaux pour les bovins et près de 60% pour les ovins ». Il affirme que cette méthode d’abattage « pourrait devenir la norme au lieu de rester une pratique dérogatoire (…) ce qui ne devrait être qu’une dérogation s’est généralisée .» Comment comprendre alors que les rayons de viande halal dans les supermarchés sont bien plus petit que ceux de viande classique ?
ADP : Beaucoup de viande halal est en fait vendue dans le circuit général, tout le monde a mangé de ce fait, à son insu de la viande halal. Tous les gouvernements ont refusé un étiquetage spécifique qui aurait déjà été une amélioration. C’est pour cela que nous avons mis au point une application gratuite pour smartphone, « Suivez le Coq », qui permet de connaître le mode d’abattage. Vous pouvez la télécharger de façon classique que ce soit sur Androïd ou IOS (i phone).
CEMRI : Les bouchers traditionnels perdent du terrain, dans des villes comme Gagny ou Sarcelles il n’y a que des boucheries halal, certains sont intimidés comme l’a relaté la presse à Rennes, Garges-les-Gonesse ou Nîmes. Il y a beaucoup de témoignages de bouchers dans des zones musulmanes ayant revendu ou baissé le rideau. Comment réagissent les syndicats de bouchers ?
ADP : Les bouchers , surtout artisanaux, sont une profession en danger partout en France en fait. Pris en étau entre la poussée du halal d’un coté, et par le wokisme des végans et autres déconstructeurs qui les attaquent y compris physiquement, d’autres part, leur avenir est sombre. Si on ajoute les projets mondialistes de viande artificielle poussée par des capitaux énormes ainsi que l’introduction de farines d’insectes, l’évolution est inquiétante. Nous sommes en train de mettre au point, dans le cadre de « Suivez le Coq », une action vis à vis des bouchers les incitant à prendre la tête d’un mouvement visant à se positionner de façon claire contre l’abattage rituel pour des raisons de bien être animal et d’hygiène. Cette « contre attaque » de communication permettrait d’améliorer l’image de la profession. Ils pourraient y associer des exigences sur le mode d’élevage et l’application de la méthode Temple Grandin dans les abattoirs.
CEMRI : Les entreprises de certification islamique sont souvent liées à des réseaux de mosquées. Savez-vous combien ils facturent au kilo pour l’estampille halal et si ils profitent aussi de la viande partant vers le circuit classique non étiquetée ? Aussi, quelle sont les sommes en jeu ? »
ADP : Le halal est la démonstration, s’il en était besoin, de la collusion de l’affairisme et de l’obscurantisme !
Les gazettes ont bruissé ces jours ci au sujet le scandale du monopole de la grande mosquée de Paris dans l’attribution du précieux sésame pour l’importation de tout produit de consommation en Algérie, dont elle est une tête de pont sur notre territoire.
Tous les commentateurs sont restés, en définitive, à la périphérie du problème par méconnaissance des principes islamiques. Même Mme Florence Bergeault Blackler qui parle de « l’invention d’une tradition » et qui, malgré un travail d’investigation exceptionnel sur les Frères musulmans, se refuse à creuser les principes fondamentaux de l’idéologie musulmane dont la connaissance permet de relier et de comprendre. Par prudence sans doute, ce qui ne l’empêche pas d’être sous protection !
Il est donc nécessaire de réfléchir à partir de bases factuelles.
- Le halal est défini par la charia, le code civil de l’islam : c’est ce qui est licite pour le musulman avec une notion de pureté intrinsèque, finalement assez floue. L’islam définit de façon tatillonne tous les actes du musulman (par exemple la manière d’aller aux toilettes …) qui le place dans un carcan d’obligations souvent absurdes. Majid Oukacha décrit parfaitement tout cela.
- Il y a plusieurs années, j’ai participé à une réunion de l’AFNOR visant à établir une norme halal afin que des industriels puissent se lancer sur ce marché à partir de critères objectifs et factuels. Je passerai rapidement sur les détails des discussions de marchands de tapis, et j’ai compris que cette normalisation était impossible. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque j’ai appris que finalement les tractations avaient abouti … Mais il n’a pas fallu plus d’un mois pour que l’ensemble des organisations musulmanes, même les plus « modérées », montent au créneau pour critiquer ce label qui a aussitôt été abandonné ! Jamais des kouffars ( infidèles) ne pourront « commander » et agir sur l’islam car nous serions fondamentalement « impurs » ! Et c’est inscrit au plus profond de l’inconscient musulman.
- On sait par ailleurs que le halal sous toutes ses déclinaisons ( le Kellog’s est halal !) draine des sommes colossales. Mme Baryza Khiari, sénatrice macroniste d’origine musulmane déclarait en 2018 sur le plateau de CNews qu’il fallait « tracer » ces flux financiers. Seul l’Etat est en mesure de le faire et notamment sur le plan fiscal et on sait que le Fisc peut être redoutable par ses capacités d’investigation pour les fraudeurs lambda que nous sommes ! Dans ce flou savamment entretenu quelques éléments émergent comme ces déclarations de Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon (une des 3 mosquées certificatrices officielles avec Paris et Evry). Il reconnaissait dans les colonnes du Parisien du 12/08/2010 que cela lui rapportait 900 000 euros par an : ces sommes ont très certainement augmenté depuis. Et ce n’est que la pointe émergée de l’iceberg. Il s’agit donc dans ce domaine comme tant d’autres de volonté politique (On se demande d’ailleurs pourquoi on ne crée pas une brigade fiscale spécialisée pour traquer les circuits financiers de la drogue, comme cela avait été fait avec succès pour Al Capone …)
- -En 2010, le grand mufti de Bosnie Herzégovine, Mustafa Ceric, lors du congrès mondial du halal à Islamabad a Pakistan avait annoncé que la conquête du monde se ferait par le halal. En effet, le halal dans son acception globale présente 2 aspects essentiels : source de profit et contrôle social des populations musulmanes surtout dans les diasporas au contact d’autres cultures afin qu’elles restent dans un ghetto et un apartheid volontaire. Tout dans l’orthopraxie de l’islam concourt à ce but (Ramadan, contraintes vestimentaires etc.)
- -Le halal est donc une grande hypocrisie ! Plusieurs exemples : je connais un abattoir qui n’abat pas halal mais, pour une clientèle musulmane, un imam appose un tampon halal… ; la Nouvelle Zélande a interdit l’abattage sans étourdissement et pourtant elle continue à vendre sa viande de mouton aux pays musulmans rigoristes… Beaucoup de boucheries halal sont en fait des moyens de blanchiment de trafics, notamment de drogue : là aussi, une petite enquête du fisc permettrait d’être fixés !
Pour conclure, on voit ici notre société s’entêter à ne rien comprendre à ce qu’est substantiellement l’islam depuis ses origines. C’est une idéologie plus qu’une religion (pas de liturgie, pas de clergé notamment) Nous nous perdons en divisions tatillonnes entre islamistes modérés et extrémistes, musulmans modérés ou intégristes, djihadistes, fréristes, salafistes, j’en passe ! Or, malgré cet aspect protéiforme, l’islam est finalement très cohérent malgré ses nombreuses contradictions qui sont d’ailleurs très utiles pour brouiller les cartes. Si, parmi les musulmans, il y a de nombreuse « bonnes personnes », c’est une idéologie incompatible avec notre société.
Le halal n’est donc pas l’invention d’une tradition mais l’extension du domaine du jihad armé, le soft power permettant de préparer les esprits tout en drainant des moyens financiers pour la conquête. Il ne sort pas de nulle part, il découle naturellement des textes fondateurs.
Et notre société malade d’une sorte de sida mental refuse de voir ce qu’elle voit et se perd dans des discussions sur le sexe des anges …