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La mosquée de Paris et sa fausse modération
janvier 13, 2025
Soufisme et islamisme : nulle incompatibilité
janvier 13, 2025
Le Calife Omar ibn al-Khattâb (634-644), est dit « bien guidé » [rashidun] comme les quatre premiers califes, signifiant son exemplarité, l’apologétique les ayant élevé au rang de modèles d’un âge d’or à retrouver.
Il fut le premier à codifier le statut des « gens du livre » vivant en Terre d’Islam [Dar Al-Islam] c’est à dire les Juifs et les Chrétiens, soumis à un pacte [dhimma] diminuant leurs droits s’ils acceptent de continuer à vivre sous la domination des musulmans.
Voici ce traité normatif de la dhimmitude plus que jamais d’actualité alors que les chrétiens d’Orient en ressentent les effets, et que les musulmans d’Occident sont formés par leurs savants à connaître ces dispositions (nous le verrons après). Le traité est aussi connu sous le nom de « pacte d’Omar ».
« Nous ne construirons pas dans nos cités ou dans leurs environs ni monastère, église, ermitage ou cellule de moine. Nous ne réparerons pas, de jour comme de nuit, ce qui est tombé en ruine ou ce qui se trouve dans un quartier musulman.Nous maintiendrons nos portes grandes ouvertes pour les passants et les voyageurs. Nous fournirons trois jours de nourriture et un logement à tout musulman qui s’arrêterait chez nous,
Nous n’abriterons aucun espion dans nos églises ni dans nos demeures, ni ne les cacherons aux musulmans.
Nous n’enseignerons pas le Coran à nos enfants.
Nous n’organiserons pas de cérémonie publique. Nous ne ferons pas de prosélytisme. Nous n’empêcheront aucun de nos parents d’embrasser l’islam s’il le désire.
Nous montrerons de la déférence envers les musulmans et nous leur céderons la place quand ils désirent s’asseoir.
Nous n’essayerons pas de ressembler aux musulmans de quelque matière que ce soit.
Nous ne chevaucherons pas sur des selles.
Nous ne porterons pas d’épée ou n’importe quelle autre arme, ni ne les transporterons.
Nous ne vendrons pas de porc. Nous couperons nos mèches de cheveux.
Nous ne montrerons pas nos croix ou nos livres dans les rues empruntées par les musulmans ou sur les marchés, Nous ne ferons sonner nos cloches que dans nos églises et très discrètement. Nous n’élèverons pas la voix en récitant nos prières, ni en présence d’un musulman. Nous n’élèverons non plus nos voix pendant les processions funéraires.
Nous ne construirons pas nos maisons encore plus haut que les leurs.
Quiconque frappe délibérément un musulman perd la protection de pacte.
Les principaux juristes sunnites musulmans ont toujours maintenus ces principes comme valables, à l’instar de El Mawerdi (972-1058) dans son livre Les Statuts gouvernementaux , traité de droit devant guider un califat idéal, qui interdit d’édifier des églises entre autres discriminations légales contre les chrétiens:
« ils ne peuvent élever en pays d’islam de nouvelles synagogues ou églises, qui sont, le cas échéant démolies à leur détriment » page 308, édité par les Editions du patrimoine Arabe et Islamique, bibliothèque de l’Institut du Monde Arabe. Cet ouvrage est un incontournable, traduit en français et vendu dans les librairies musulmanes, recommandé par des imâms médiatiques comme Mohamed Bajrafil (Ivry-sur-Seine).
Le refus du statut de Dhimma comprenant vexations et impôt (jizya) a pour conséquence l’annihilation des Chrétiens. A la page 31 des Statuts Gouvernementaux, on lit effectivement: « Combattre ceux qui, après y avoir été invités, se refusent à embrasser l’islam, jusqu’à ce qu’ils se convertissent ou deviennent tributaires ».
Autre juriste incontournable dont les ouvrages peuplent les bibliothèques des mosquées en France, Ibn Qayyim Al Jawziyya dans son traité Le statut des tributaires (édition Gami’at Dismaq, 1961) décortiqué par l’islamologue Marie-Thérèse Urvoy :
Les femmes dimmi n’ont pas le droit d’aller au bain (domaine bien connu des commérages) avec les musulmanes, « car ces femmes ne méritent pas confiance dans quoi que ce soit des affaires concernant les musulmans: on ne
peut éviter la corruption sans cela » (p. 765).Un dimmĩ rompt le « pacte de protection » non seulement s’il insulte le prophète, mais aussi si frappe un musulman
(p. 789), s’il lui « coupe la route» (s’il commet un acte de brigandage à son égard, p. 714), s’il aide les gens du « territoire de la guerre » contre les musulmans (ibid.), ou s’il « commet l’adultère » avec une musulmane (ce qui inclut le
cas où il prétendrait l’épouser sans se convertir lui-même à l’islam, un tel acte étant illicite en islam) (p. 790). Il peut
alors être mis à mort. Un dimmĩ qui débauche une musulmane doit être exécuté même s’il se convertit à l’islam; la sentence qui le frappe ne tombe pas avec sa conversion, Surtout si celle-ci intervient après son arrestation (p. 792).Si le dimmī injurie un musulman, il ne rompt pas le pacte mais il lui sera infligé « un châtiment exemplaire » laisse
une appréciation discrétionnaire (p 803).– Le pacte de dhimmitude est rompu aussi en cas du prosélytisme de la part des chrétiens: «L’appel avec la langue y est considéré comme une déclaration de guerre contre Dieu et son Envoyé. Cette déclaration de guerre est parfois plus grave que celle faite avec la main. Un dimmĩ n’a pas le droit d’« empêcher un parent d’adhérer à l’islam » (p. 734).
Si les dimmĩ rompent le pacte, il est licite de leur confisquer leurs églises même si elles ont ét accordées par une
convention (sulh) (p. 684).On doit brûler les magasins où les dimmī vendent du vin, car le second calife, Umar, en incendia un et le quatrième
calife, ‘Ali, incendia tout un village où l’on vendait de ces boissons (p. 283).Un enfant fait captif séparément de ses parents est décrété musulman (p. 900) et de toute façon, à sa majorité, un
enfant de dimmī n’est plus tenu de suivre la religion de son père car il devient indépendant de lui dans tous les
statuts (p. 68).Toute personne du « territoire de la guerre» (dâr al-harb, c’est-à-dire en fait toute personne vivant dans
un territoire où ne règne pas la législation islamique) qui est faite captive est déclarée musulmane si elle est jeune,
même si ses parents sont vivants (p. 725).Les infidèles sont interdits de tout droit de succession, comme il leur est interdit de prendre tout ce qui est confirmé de droit pour les musulmans tel que bien fond, un terrain non cultivé, une succession issue d’un musulman, « car l’objectif du « message » [transmis par le prophète] est que la parole de Dieu, elle, reste suprême » (p. 291).
Le calife umayyade Umar b. ‘Abd al-ʻAziz ordonna à ses gouverneurs d’interdire aux chrétiens de sonner les cloches
et de dresser la croix au-dessus de leurs églises. Par conséquent, tout musulman qui s’emparerait de ces choses interdites, pourrait les garder en prise légitime (p. 719), etc.
(passages cités par M_T Urvoy dans Essai de critique littéraire dans le nouveau monde arabo-islamique, Cerf, 2011, pages 324-325).
Rappelons que les Frères Musulmans enseignent toujours l’interdiction des constructions d’églises en terre d’islam, et qu’un de leur principaux maitre, l’algérien Abu Bakr Al Jazairi, mort en 2018, le stipule dans son livre phare La Voie du Musulman, diffusé dans les grandes mosquées de Créteil, Bussy-Saint-Georges, Reims, Hérouville etc.
Des chrétiens vivant sous le joug des islamistes en Cisjordanie témoignent de se voir imposer le paiement de la taxe islamique, à l’instar de la réfugiée palestinienne Christy Anastas qui en témoigna depuis son refuge londonien. Il est à craindre qu’à l’avenir, dans les zones islamisées européennes, les autochtones se voient intimer le paiement de cette taxe, la jizya, afin de pouvoir continuer à vivre en paix.